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LES MILLE ET UNE NUITS,

ron pour aller avertir la princesse Parizade que le sultan arrivoit ; mais des gens de la princesse qui s’étoient mis sur les avenues par son ordre, l’avoient déjà avertie ; et le prince la trouva qui attendoit, prête à le recevoir.

Le sultan arriva, et comme il fut entré dans la cour, et qu’il eut mis pied à terre devant le vestibule, la princesse Parizade se présenta et se jeta à ses pieds ; et les princes Bahman et Perviz, qui étoient présens, avertirent le sultan que c’étoit leur sœur, et le supplièrent d’agréer les respects qu’elle rendoit à sa Majesté.

Le sultan se baissa pour aider la princesse à se relever ; et après l’avoir considérée et avoir admiré quelque temps l’éclat de sa beauté, dont il fut ébloui, sa bonne grâce, son air, et un je ne sais quoi qui ne ressentoit pas la campagne où elle demeuroit :

« Les frères, dit-il, sont dignes de la sœur, et la sœur est digne des frères ; et à juger de l’intérieur par l’extérieur, je ne m’étonne plus que les frères ne