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CONTES ARABES.

portoit le jour en un habit magnifique, tel qu’il lui convenoit, suivis de toute leur cour qui en avoit eu l’ordre, se transportèrent à la maison des deux princes et de la princesse. Ils arrivèrent ; et dès qu’ils eurent mis pied à terre, le sultan présenta à la sultane les princes Bahman et Perviz, et la princesse Parizade, et lui dit :

« Madame, voilà les deux princes vos fils, et voici la princessse votre fille ; embrassez-les avec la même tendresse que je les ai embrassés, ils sont dignes de moi et dignes de vous. »

Les larmes furent répandues en abondance dans ces embrassemens si touchans, et particulièrement de la part de la sultane, par la consolation et par la joie d’embrasser deux princes ses fils, une princesse sa fille, qui lui en avoient causé de si affligeantes, et si long-temps.

Les deux princes et la princesse avoient fait préparer un repas magnifique pour le sultan, pour la sultane, et pour toute la cour.

On se mit à table ; et après le repas,