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CONTES ARABES.

venir à bout de l’abolir, quoique l’on puisse dire qu’elle est toute païenne, et que les cérémonies qu’on y observe sont superstitieuses. Sans parler des grandes villes, il n’y en a ni petite, ni bourg, ni village, ni hameau, où elle ne soit célébrée avec des réjouissances extraordinaires.

Mais les réjouissances qui se font à la cour les surpassent toutes infiniment par la variété des spectacles surprenans et nouveaux, et les étrangers des états voisins, et même des plus éloignés, attirés par les récompenses et par la libéralité des rois envers ceux qui excellent par leurs inventions et par leur industrie ; de manière qu’on ne voit rien dans les autres parties du monde qui approche de cette magnificence.

Dans une de ces fêtes, après que les plus habiles et les plus ingénieux du pays, avec les étrangers qui s’étoient rendus à Schiraz, où la cour étoit alors, eurent donné au roi et à toute sa cour le divertissement de leurs spectacles, et que le roi leur