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LES MILLE ET UNE NUITS,

ne songea plus qu’à prendre avec lui des mesures pour partir si secrètement, que personne de son palais ne pût avoir le moindre soupçon de leur dessein.

Elle réussit ; et dès le lendemain matin, un peu avant la pointe du jour, que tout son palais étoit encore enseveli dans un profond sommeil, comme elle se fut rendue sur la terrasse avec le prince, le prince tourna le cheval du côté de la Perse, dans un endroit où la princesse pouvoit elle-même s’asseoir en croupe aisément. Il monta le premier ; et quand la princesse se fut assise derrière lui à sa commodité, qu’elle l’eut embrassé de la main, pour une plus grande sûreté, et qu’elle lui eut marqué qu’il pouvoit partir, il tourna la même cheville qu’il avoit tournée dans la capitale de Perse ; et le cheval les enleva en l’air.

Le cheval fit sa diligence ordinaire ; et le prince Firouz Schah le gouverna de manière, qu’environ en deux heures et demie, il découvrit la ca-