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CONTES ARABES.

bonne nouvelle, et s’en retournent fort contens de la générosité de ces dames.

Alaeddin paroît bientôt lui-même. Sa mère et sa sœur sautent à son cou, le serrent dans leurs bras, et versent des larmes de joie. Alaeddin s’assied et leur raconte son aventure. Remarquant ensuite la magnificence de la maison, il en témoigna son étonnement à sa mère. Elle lui apprit que le jour qu’il avoit été arrêté, on avoit pillé et saccagé la maison, enlevé les marbres, les portes, les meubles ; qu’on n’y avoit pas laissé la valeur d’une drachme, et qu’elles avoient été trois jours sans manger.

» Mais d’où viennent donc toutes ces choses, ces effets, ces meubles ces vases ? Qui a décoré, orné cette maison en si peu de temps ? Tout ce que je vois ne seroit-il qu’un songe ? » « Ce n’est point un songe, mais une galanterie de mon gendre, qui a fait faire tout cela en un jour. » « Quel est votre gendre ? Quand avez-vous