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CONTES ARABES.

dans la maison à dire qui ils étoient, en leur promettant qu’on ne leur feroit aucun mal.

Le calife ayant approuvé ce conseil, fit crier à haute voix que ceux qui étoient dans la maison n’avoient qu’à se faire connoître, et qu’on ne leur feroit aucun mal. Le médecin laissa long-temps crier les gens du calife, et dit ensuite au jeune homme : « Montez sur la terrasse, et assurez le calife que s’il veut s’en retourner à son palais, nous irons aussitôt nous présenter devant lui. »

Le jeune homme monta sur la terrasse, et annonça à haute voix ce que le médecin venoit de lui dire. Le calife ayant entendu cette proposition, eut honte de ne pouvoir venger sur-le-champ l’enlèvement de sa fille, et de se voir encore repoussé, après avoir perdu une partie de son armée. Il vouloit rester, et chercher quelque moyen de pénétrer dans la maison. Le visir lui fit observer qu’elle étoit habitée par des magiciens, ou des génies malfaisans ; qu’il étoit