Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/250

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
200
LES MILLE ET UNE NUITS,

dans une vaste plaine. On se rangea autour d’une grande enceinte ; et lorsque chacun eut pris place, Hicar fit avancer les enfans, et ceux qui portoient les aigles, au milieu de l’enceinte. On attacha les corbeilles aux serres des aigles ; on y fit monter les enfans : les aigles prirent leur essor ; et lorsqu’ils furent parvenus au haut des airs, on entendit les enfans crier, et demander qu’on leur apportât les matériaux. Le roi fut charmé de cette invention. Il fit revêtir Hicar d’une robe d’honneur du plus grand prix, et lui permit de partir pour l’Égypte.

Hicar se mit en chemin dès le lendemain, accompagné d’une nombreuse escorte, et amenant avec lui ses aigles et ses enfans. Pharaon, informé qu’un envoyé de Sencharib se rendoit à sa cour, députa pour le recevoir plusieurs de ses principaux officiers. Hicar fut conduit à son arrivée devant Pharaon, et lui adressa ce discours :

« Le roi Sencharib mon maître