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CONTES ARABES.

dit-il après l’avoir lue, qu’on ne m’a jamais fait une pareille demande. » « Il n’est pas moins vrai, reprit Hicar, que le roi mon maître aura bientôt droit de vous demander cette somme. » Pharaon plein d’admiration pour Hicar, s’écria : « Des hommes comme toi, ô Hicar, sont dignes d’êtres les ministres des rois ! Béni soit le Dieu qui t’a donné en partage la prudence, la science et la sagesse ! Mais il reste encore une condition à remplir, c’est de bâtir un palais entre le ciel et la terre. » « Je le sais, répondit Hicar, et je suis prêt à faire ce que vous pouvez attendre de moi. J’ai ici d’habiles ouvriers qui sent en état de bâtir votre palais ; j’espère seulement que vous me ferez préparer les pierres, la chaux, le mortier, et que vous me donnerez des manœuvres pour porter tout aux ouvriers. » Pharaon reconnut la justice de cette demande, assura que tout cela étoit prêt, et annonça que l’épreuve se feroit le lendemain. Il donna en conséquence les ordres né-