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CONTES ARABES.

ne laissoit pas que d’agir, lui fit concevoir un secret attachement pour lui. Il lui proposa de rester à sa cour, lui promit de l’élever aux plus grands honneurs, et de lui donner tout ce qu’il desireroit.

» Le jeune marchand, flatté de l’accueil du roi, accepta ses offres. Au bout de quelques temps, voyant que le roi ne vouloit pas qu’il s’éloignât, il informa son père et sa mère de ce qui lui étoit arrivé, et les engagea à venir le trouver. Ils se rendirent auprès de leur fils, et furent charmés de voir la faveur dont il jouissoit, et le rang auquel le roi l’avoit élevé. Un événement imprévu vint bientôt troubler leur joie et leur causer les plus vives alarmes.

» Le roi sortit un jour de sa capitale pour chasser, accompagné seulement de quelques personnes. Sur le soir, ne voulant pas rentrer encore dans la ville, il fit dresser une tente au milieu de la campagne, et ordonna qu’on lui servît à manger. La fatigue et l’exercice excitant son