Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
300
LES MILLE ET UNE NUITS,

nécessaire pour laisser prendre de la nourriture aux hommes et aux chevaux. Quelque court que fût ce temps, Behezad le trouvoit encore trop long.

» Le roi du Turquestan, prévenu de l’arrivée du prince Behezad, envoya au-devant de lui les principaux seigneurs de sa cour, le fit loger dans un magnifique palais qui touchoit au sien, et ordonna qu’on préparât tout pour le mariage de sa fille. Deux jours paroissent indispensables pour les préparatifs ; mais ce délai semble un siècle à l’amoureux Behezad : il veut absolument voir la princesse, et cherche tous les moyens de satisfaire son ardeur impatiente ; mais les usages de la cour du Turquestan, la vigilance de la reine, qui ne quitte pas la princesse et la tient soigneusement renfermée, rendent inutiles les diverses tentatives du prince.

» Le troisième jour, qui avoit été fixé pour la cérémonie du mariage, étant enfin arrivé, le prince apprend que son appartement n’est séparé de celui de la princesse que par un mur.