Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/432

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
382
LES MILLE ET UNE NUITS,

fant montra beaucoup d’adresse dans ces divers exercices ; et à l’âge de douze ans il sortoit avec son bienfaiteur, et l’accompagnoit à la chasse.

» Un jour qu’ils étoient très-éloignés de leur demeure, ils s’égarèrent, et furent attaqués par des voleurs. Le jeune prince vit tomber à ses côtés son bienfaiteur, fut lui-même renversé d’un coup de lance et laissé pour mort. Les voleurs prirent tout ce qu’ils avoient sur eux, et s’enfuirent.

» Le jeune prince, quoique dangereusement blessé, n’avoit cependant pas entièrement perdu connoissance. Au bout de quelques heures, il ouvrit les yeux, rassembla ses forces et se releva. À peine avoit-il fait quelques pas, qu’il aperçut de loin un de ces hommes qui parcourent les lieux écartés avec une pelle et une pioche sur l’épaule, et cherchent de tous côtés des trésors. Celui-ci frappé de la bonne mine du prince, et touché de l’état dans lequel il se trouvoit, suspendit la recherche dont il étoit occupé, s’avança vers lui, et lui de-