» La princesse, étonnée de ce discours, se leva, baisa les mains du roi son oncle, et lui répondit :
« Sire, vous avez sur moi tous les droits d’un père, et peut-être de plus grands encore. Ma soumission pour vous est sans bornes. Faites vous-même ce choix, qui seroit trop embarrassant pour moi : prononcez, et ma volonté suivra votre décision. »
« Je suis flatté, reprit Soleïman-schah, de la confiance que vous me témoignez : elle augmenteroit ma tendresse pour vous, si cette tendresse pouvoit augmenter. Puisque vous voulez que je dispose moi-même de votre main, je la donnerai au plus jeune de mes fils. Les rapports que je remarque entre vous deux, me promettent l’union la mieux assortie ; en l’unissant à vous, et lui laissant ma couronne, je fais tout à-la-fois son bonheur, le vôtre, et celui de mes peuples. »
» Schah-khatoun baissa les yeux en remerciant son oncle. Soleïman--