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LES RAVAGEURS

poils ramifiés ressemblant à de petites branches d’épine. Ils vivent l’un et l’autre, non de pucerons, mais de feuilles, soit de trèfle, soit de vesce, soit de luzerne et de quelques autres plantes. Les mandibules des larves sont dentelées. Les traces qu’elles laissent sur les feuilles rongées ressemblent aux sillons que ferait un peigne à quatre dents.

Enfin qui se chargera des tiges ? — Ce seront diverses chenilles à solides mâchoires ; par exemple, la chenille de la noctuelle glyphique, assez joli papillon dont les ailes supérieures ont des taches irrégulières entourées d’un cordon gris clair sur un fond brun, et dont les ailes inférieures ont des taches rayonnantes d’un jaune pâle.

Sur toutes les parties du trèfle, tiges et fleurs, feuilles et racines, des affamés sont maintenant attablés. En ai-je terminé l’énumération ? Oh ! mon Dieu, non : il y en a d’autres, ne serait-ce que pour utiliser les débris dédaignés par les premiers.