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PRÉFACE


I


D ANS l’ancienne société française, les ordres religieux ont joué un rôle considérable. Protégés par % faveur royale, favorisés par l’esprit de foi et de religion qui animait nos pères, illustrés souvent par des hommes de talent, ou de valeur, ou même de génie, ils avaient une grande place dans l’État.

Ils eurent aussi une grande place dans notre cité. Lyon, en effet, qui était une ville à la fois importante et pieuse, attira les ordres religieux dans ses murs. Le Consulat estimait que les exemples de vertu, de dévouement, de piété ne seraient jamais trop nombreux, et que, devant assurer les secours spirituels à la population, les ordres monastiques seraient des auxiliaires efficaces du clergé des paroisses.

Et les religieux, en retour, reconnaissaient cette bienveillance par des prières, des aumônes, des institutions charitables, des services publics. En prêtant leurs chapelles aux corporations et aux jurandes, ils maintenaient dans la loi évangélique toutes les classes des travailleurs. Et les rois, les princes, les grands, les magistrats, les citoyens d’élite,