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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

apparaît Térèse, l’immortelle Térèse de Jésus, la gloire de son ordre, dont elle entreprit la réforme. Elle comprit bientôt que pour assurer la réforme parmi les religieuses, il fallait la commencer par les communautés d’hommes. L’illustre saint Jean de la Croix et le vénérable Père Antoine de Jésus se mirent à l’œuvre sous la direction de sainte

carme-déchaussé sans manteau

Térèse, et le 28 novembre 1588, ils fondèrent le premier couvent des Carmes Déchaussés. Ils formèrent une congrégation particulière, que Clément VIII approuva par une bulle du 20 décembre 1593. Ce même pape, par une autre bulle datée de 1600, érigea en congrégation particulière les couvents des Carmes Déchaussés établis en Italie, de sorte que l’ordre nouveau fut scindé en deux congrégations ayant chacune son général ; celle d’Espagne ne devait pas sortir d’Espagne, celle d’Italie pouvait fonder des couvents dans le monde entier, excepté en Espagne. Cette dernière, sous le nom de Saint-Élie, se multiplia beaucoup ; ce sont les religieux de cet ordre qui vinrent, en 1618, s’établir à Lyon.

Cette réforme était le retour à l’ancienne règle. De plus, les Constitutions prescrivent la nudité des pieds. Le lit se compose d’une planche, de trois couvertures et d’un traversin de laine. S’il y a un nombre suffisant de religieux, on doit se lèvera minuit pour matines. On fait deux heures d’oraison par jour.