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COMMANDERIE DE SAINT-GEORGES

et de Philippe le Bel, passèrent aux mains des chevaliers de Saint-Jean, qui ne les gardèrent que quelques années. Vers 1315, en suite d’un échange avec le duc de Savoie, les chevaliers de Malte se retirèrent et s’établirent à côté de l’église Saint-Georges.

chapelain de saint-jean de jérusalem

Le roi Childebert, ayant rapporté d’Espagne, en 547, des reliques de sainte Eulalie, les donna à l’évêque de Lyon, saint Sacerdos. Celui-ci fit construire trois ans après, sur la rive droite de la Saône et au pied du coteau de Saint-Just, un monastère de religieuses et une petite église qu’il dédia à sainte Eulalie, et dans laquelle il déposa les reliques de l’illustre martyre[1]. Cette église d’ailleurs devait servir aux besoins spirituels de la population qui s’était agglomérée depuis quelque temps au pied de la montagne de Fourvière. Ce saint évêque en fit aussi le baptistère des filles, comme l’église de Saint-Paul était celui des garçons. Près de deux siècles plus tard, en 732, ce monastère fut ruiné par les incursions des Sarrasins, dont Lyon

  1. Autrefois, la veille de la fête de sainte Eulalie, le clergé de la cathédrale se rendait chaque année processionnellement à Saint-Georges pour y dire les vêpres, et y retournait le lendemain pour chanter la grand’messe. Plus tard, cette procession eut lieu le dimanche avant Pâques, pour la bénédiction des Rameaux.