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SAINTE-ÉLISABETH

dant qu’un citoyen, Pierre-Jacques Villermoz, médecin à Lyon, rue des Forces, était acquéreur de tout le domaine. En 1805, le cardinal Fesch demanda au gouvernement les bâtiments de l’ancien monastère pour en faire un supplément au grand séminaire, mais il ne put l’obtenir. Aujourd’hui la caserne est un hôpital, l’hôpital des Colinettes. En 1815, quelques religieuses survivantes, de ces couvents disparus voulurent établir un monastère de Sainte-Élisabeth.

religieuse de sainte-élisabeth

Elles s’installèrent aux Chartreux, dans une maison qui fut jadis le cellier des Pères, et qui fut plus tard compris dans le bâtiment du Pensionnat ; elles y restèrent jusqu’en 1831. À cette époque, elles se fixèrent au nombre de trente-deux, dans une propriété qu’elles avaient achetée dans la rue Saint-Pothin, où elles sont encore.

Les religieuses des trois monastères de Lyon avaient des constitutions particulières, approuvées par le cardinal Alphonse de Richelieu, archevêque de Lyon et grand aumônier de France. Elles gardaient la clôture, récitaient le grand office romain et se levaient à minuit. Elles différaient des autres réformées en ce qu’elles dépendaient de l’archevêque de Lyon, et non des Observants, portaient des habits de serge en été et de drap en hiver, portaient du linge de toile, étaient chauffées, et le soir pouvaient manger de la viande. Les religieuses actuelles de Sainte-Élisabeth suivent encore