pères de l’Oratoire, constatait le rôle modeste et correct tenu par eux dans l’affaire de leur installation, et déclarait que leur doctrine n’était autre que celle de la faculté de théologie de Paris, du clergé de France et de l’Église entière[1]. Les pères de l’Oratoire furent maintenus dans la jouissance de leurs droits et dans leurs fonctions d’éducateurs de la jeunesse.
Les noms qui reviennent le plus souvent dans cette courte période sont ceux du P. d’Anglade, qui était, avant de venir à Lyon, supérieur et principal du collège de Tournon ; plus tard celui du P. Baillot, qui sera dans la suite élu comme un des trois assistants de la congrégation ; il était l’oncle du P. Baillot de Courtelon, économe du même collège de la Trinité. Le P. Avice succéda au P. Baillot.
Parmi les propriétés du collège de la Trinité, j’en distingue une qui a conservé son nom de l’Oratoire. Elle était située en dehors de la ville, sur un territoire qui s’appelait alors Pulverose, dans une situation ravissante, et dominant le Rhône et le faubourg de Bresse. Cette propriété avait été achetée, le 29 août 1620, à Jean Leroux, docteur en droit, par le P. Louis Michaelis, recteur du collège, au prix de 6.000 francs. (Arch. D. 39). Comme le prieuré de Saint-Julien-en-Jarret était annexé au collège de la Trinité, le nouveau domaine prit le nom de Saint-Julien. On y montre encore la chambre, qui fut occupée par le P. de La Chaise. En 1762, il passa aux mains des Oratoriens, et fut vendu sous la Révolution comme bien national. Aujourd’hui il est en la possession des religieuses du Saint-Sacrement, qui y ont un pensionnat de jeunes filles déjà florissant. Aux jours de la Révolution, l’Oratoire bénéficia d’un certain bon vouloir de l’autorité. À cette époque de suppression presque générale des ordres religieux, quelques communautés séculières furent provisoirement conservées ; l’Oratoire fut de ce nombre. Mais quand la Convention eut détrôné la Constituante et inauguré le
- ↑ On sait que Mgr Malvin de Montazet favorisait les doctrines jansénistes.