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pension annuelle et viagère et tout ce qui se trouvera lui appartenir à son décès, au moyen de quoi les religieux s’engagent à le traiter comme un des leurs tant en santé qu’en maladie, sauf le linge et le vêtement. »

Quelque temps auparavant ils avaient dû résilier un contrat presque semblable : Le 9 février 1761, François Marcet était reçu « comme domestique donné moyennant 999 livres 19 sols une fois payés, pour fournir sa pension alimentaire, à la charge par les religieux de le nourrir tant en santé qu’en maladie et de lui donner annuellement 30 livres pour son entretien. » Ce contrat fut résilié le 13 octobre 1763, et les 999 livres 19 sols furent remboursés.

J’ai à signaler aussi quelques déboires survenus aux religieux franciscains de la Guillotière. Leur hospice de Bellecordière était desservi par un religieux qui était en même temps aumônier de la prison de Roanne. Cet aumônier dut s’ingénier à procurer quelques douceurs à sa double clientèle. Un jour (1718), on lui proposa du tabac de contrebande, il en acheta. Le Fr. Polycarpe, c’était son nom, fut probablement dénoncé, une perquisition eut lieu, et une amende de 1.000 fr. fut prononcée. Cette amende fut modérée à 300 fr. puis à 50 fr., mais le Fr. Polycarpe dut changer de résidence.

Les religieux avaient également une pharmacie, et pour rendre service au public, ils vendaient des remèdes. Mais, le 19 juin 1761, fut dressé ce procès-verbal de saisie des maîtres-gardes et adjoints de la communauté des apothicaires de la ville et faubourg de Lyon contre les religieux du Tiers Ordre de Saint-François-d’Assise du couvent de la Guillotière, aux fins de leur empêcher de faire aucun débit dans leur pharmacie ».

Vers 1740 fut reconstruite la maison de Bellecordière. À cet effet, les Religieux vendirent leur maison de Puipelu, et aussi empruntèrent de l’argent à des amis de leur maison. Parmi ces derniers étaient un sieur Pierre Clayet et sa sœur Jeanne Clayet qui prêtèrent à diverses fois des sommes d’argent pour cette construction, à condition qu’ils en toucheraient la rente. Ils moururent et