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PICPUS

d’équitation de Lyon, que Louis XIII avait fondée en 1620. Plus tard, l’intendant de Lyon, Burtin, y accueillit favorablement le projet de Bourgelat, et un arrêt du Conseil, du 5 août 1761, institua une École Vétérinaire à la Guillotière ; c’est là que, le 1er janvier 1762, s’ouvrit une école qui n’avait point de modèle. On la prit pour une succursale de l’Académie d’équitation. Aussi l’École Vétérinaire a-t-elle conservé, parmi le peuple lyonnais, le nom d’Académie. Le lieu où elle fut établie, à la Guillotière, a porté longtemps le nom de Pré de l’Académie. Cet établissement fut entièrement détruit par le siège de Lyon, et, en 1795, l’École fut transférée dans la maison des Deux-Amants, à Vaise.

Les trente dernières années qui précédèrent la Révolution ne sont guère que des années de décadence. Certains actes d’officialité le prouvent assez. En outre, comme nous l’avons vu, on prend des mesures draconiennes contre les congrégations, dès lors on s’explique pourquoi le nombre des religieux va sans cesse diminuant. En 1660, le couvent comptait plus de quarante religieux ; en 1769, il n’y en a plus que vingt-deux, dix-sept profès et cinq Frères ; en 1790, nous n’en voyons plus que neuf, huit Pères et un Frère convers.

C’est dans l’ancienne chapelle des Picpus qu’eut lieu, le 29 septembre 1789, la bénédiction des drapeaux de la milice bourgeoise de la Guillotière. L’année suivante commence l’ère des défiances et des persécutions. Le 7 mai 1790, la municipalité se présente au couvent des Franciscains pour faire l’inventaire ordonné par la loi. Il y avait présents six Pères et un Frère, deux Pères étaient absents. Voici leurs noms et leur âge :

R. P. Basile, visiteur, 62 ans.
«   « Adrien, gardien, 50   »
«   « Amédée, vicaire, 71   »
«   « Athanase, procureur, 41   »
«   « Marc-Antoine, 52   »
«   « Norbert, 78   »
Frère Aman, 74   »