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CONGRÉGATIONS ET CONFRÉRIES

dédiée à Notre-Dame, sur les courtines du Rhône, près de la chapelle du Saint-Esprit, qui joint la porte du pont du Rhône ou de la Guillotière. Ils y ont fait longtemps leurs exercices de piété. Mais ce lieu ne leur ayant pas paru dans la suite assez propre ni assez commode, ils se transportèrent sur la montée de la Croix-Pâquet, derrière le couvent des Feuillants, où ils bâtirent une belle chapelle, qui fut consacrée par Mgr François-Paul de Neuville-Villeroi.

L’obligation pour les confrères d’avoir fait le pèlerinage de Lorette ne dura que jusqu’en 1776 ; à cette date, l’archevêque de Lyon prescrivit à la compagnie de ne plus l’exiger.

Les Pénitents de Lorette étaient vêtus d’un sac blanc, et ceints d’un cordon bleu céleste.




PÉNITENTS DE LA PASSION OU DE LA CROIX


À PEINES l’ancien monument et la représentation du Calvaire de Jérusalem furent-ils rétablis, en 1687, à Lyon, sur une croupe de la colline de Saint-Irénée, qu’il se forma dans la ville une association de pénitents, en réparation des outrages faits par les disciples de Calvin et les autres sectaires au signe public et salutaire de la sainte Croix. Une partie des pénitents de la ville catholique de Lyon en fit spécialement son étendard, son bouclier et le trophée de son espérance. Ils se vouèrent à la méditation des saints mystères de la Passion, et aux bonnes œuvres personnelles qui en sont le fruit. L’archevêque Camille de Neuville approuva, en 1690, leur édifiante confrérie. Ils se donnèrent une chapelle au bas de la balme de Saint-Clair, à l’extrémité du promenoir qui fait face sur le Rhône. Ils étaient vêtus d’un sac blanc, et ils étaient remarquables par les images bénites des instruments de la Passion, qu’ils se faisaient une gloire et un bonheur de porter.