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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

L’AUMÔNE GÉNÉRALE OU LA CHARITÉ


J’AI dit, dans la notice sur les Grands-Cordeliers, comment l’œuvre de l’Aumône Générale a été fondée. Il ne me reste plus qu’à exposer son but et son organisation.

L’Aumône Générale méritait vraiment son nom, car elle embrassait presque toutes les formes de la bienfaisance publique. Elle comprenait en effet :

i° La distribution du pain aux familles vraiment pauvres des différents quartiers de la ville.

2° L’aumône secrète à d’honnêtes familles dans l’indigence.

3° La distribution de la soupe et du linge aux prisonniers.

4° La dotation annuelle de trente-trois filles de pauvres citoyens, de la fondation Mazard, et aussi la dotation de toutes les filles adoptives de la maison qui étaient demandées en mariage avant leur majorité.

5° L’entretien, le logement et la nourriture de vieillards des deux sexes, pauvres et honnêtes, ayant eu dix ans de domicile actuel dans la ville, et qui, parvenus à l’âge de soixante-dix ans, n’avaient plus de ressources.

6° Les enfants trouvés des deux sexes.

7° L’hospice des filles-mères.

8° Les enfants délaissés par leurs parents avant l’âge de douze ans accomplis.

9° Les enfants orphelins adoptés par le bureau qui conserve sur eux jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans tous les droits de la puissance paternelle.

10° Les infirmes des deux sexes de tout âge, provenant des Enfants trouvés, délaissés et orphelins.

11° L’entretien, la nourriture et le logement des mendiants de profession qui sont arrêtés dans la ville et qui sont enfermés.

12° Les secours aux soldats et aux pauvres passagers.