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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

l’hôpital de Saint-Lazare, bâti en 1203, au faubourg de la Guillotière, et qui était destiné aux lépreux.

Tous ces divers petits hospices, créés par des particuliers ou des confréries, disparurent, les uns par la cessation de la lèpre, les autres par l’état de ruine où ils se trouvaient. Mais trois autres hôpitaux eurent une plus longue durée et laissèrent plus de traces dans notre histoire locale :

L’hôpital de Saint-Laurent-des-Vignes, destiné aux pestiférés et fondé au seizième siècle par Thomas de Gadagne, devint l’une des premières propriétés importantes du grand Hôpital. Situé à la Quarantaine, il a laissé son nom à une montée de ce quartier.

L’hôpital de la Chana eut pour fondateur Mgr de Talaru, au commencement du quinzième siècle. Il était situé dans le voisinage de Pierre-Scize, et le cardinal de Bourbon le réunit au chapitre de Saint-Paul. Après avoir eu des malades, il eut des pauvres, et après les pauvres, les petits garçons adoptifs de l’Aumône Générale, à qui il fut donné. Tous les dimanches, on y distribuait aux pauvres une partie des vingt mille kilogrammes de pain donnés chaque semaine par l’Aumône Générale.

L’hôpital de Sainte-Catherine des Terreaux occupait l’emplacement occupé aujourd’hui par la magnifique maison qui s’appelle l’hôtel du Parc, et qui est limité par les rues d’Algérie, Terme, Sainte-Catherine et Sainte-Marie. Il dépendait de la maison de la Charité et recevait les filles adoptives de la Charité. C’est là que fut créé, pour les occuper, le premier moulinage de soie qui ait été en France.