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DEUXIÈME AVENTURE.

que le coq, longtemps avant le retour des vilains, regagnoit joyeusement l’enclos, et rendoit par sa présence le calme à tant d’amies que son malheur avoit douloureusement affectées.

Remarque du translateur. Il n’y a rien de plus certain au monde que les démêlés de Renart avec le Coq et les Gelines. Mais on n’est pas d’accord sur toutes les circonstances de la lutte : on varie sur les lieux, sur le nom des victimes et sur plusieurs détails d’une certaine gravité. Je ne me prononce pas ; mais pour vous mettre en état de distinguer de quel côté est la plus grande exactitude, je vais joindre au récit de ce qui s’étoit passé chez Constant Desnois l’aventure de la ferme de Berton le Maire. C’est à mon avis, la même affaire différemment racontée, comme cela se voit toujours dès qu’il y a deux historiens plus ou moins oculaire. J’espère que la deuxième relation, apporté par Pierre de Saint-Cloud, vous amusera pour le moins autant que l’autre. Écoutez.