Page:Lesage - Histoire de Gil Blas de Santillane, 1920, tome 1.djvu/253

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même, est-ce ainsi que tu remplis l’attente de ta famille ? N’est-ce pas assez de l’avoir trompée en prenant un autre parti que celui de précepteur ? Ta condition servile te doit-elle empêcher de vivre en honnête homme ? Te convient-il d’être avec des gens si vicieux ? L’envie, la colère et l’avarice règnent chez les uns, la pudeur est bannie de chez les autres ; ceux-ci s’abandonnent à l’intempérance et à la paresse, et l’orgueil de ceux-là va jusqu’à l’insolence. C’en est fait ; je ne veux pas demeurer plus longtemps avec les sept péchés mortels.