le bois lui-même, et d’avoir, pour cela, un bec capable de s’enfoncer comme la besaiguë du charpentier et le pic du mineur. Les pics ont un outillage de ce genre.
Des insectes et autres petits animaux vivent-ils ou se cachent-ils dans les terres pénétrables, ils n’y sont saisissables qu’au moyen d’un long bec, comme ceux des chevaliers et surtout des bécasses. Ces oiseaux sont appelés longirostres. Une particularité très-remarquable, c’est que le bec de ce dernier oiseau est mou et porteur de l’organe de l’odorat. Quoique long de 8 centimètres, il ne pèse que 2 grammes 50 centigrammes.
Les palmipèdes, comme les fuligules, qui sont plus animalivores que végétalivores, ont le bec relativement plus trapu que celui du canard ordinaire.
Quelques-uns, le macareux-moine entre autres, ont le bec en forme de cisailles et aussi de double couteau ; de là leur nom de cultrirostres. Le héron est un cultrirostre.
Enfin, quelquefois, il faut non-seulement s’emparer d’une proie, mais encore la dépecer. Pour ces deux usages un bec crochu convient très-bien. Les rapaces en sont pourvus.
D’autres becs appartiennent pour la forme à plusieurs de ces types ; tels sont ceux du geai, du corbeau, etc.
Quoique le bec soit surtout créé pour les besoins variés de l’élimination, il sert encore à d’autres usages. Le perroquet l’utilise pour se hisser d’une branche à l’autre. Tous les oiseaux l’emploient pour construire les nids et se défendre. Le pic manie le