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LES OISEAUX.

chez d’autres la partie inférieure du tibia est à nu.

Ce qu’il y a encore de très-caractéristique dans les pattes, ce sont les doigts et le pied.

Les doigts sont le plus souvent au nombre de 4, dont l’un, plus rarement 2, sont dirigés en arrière. Le nombre des phalanges varie d’un doigt à l’autre de la même patte, depuis 2 jusqu’à 5.

C’est encore chez le passereau que nous trouvons le pied dans sa plus grande simplicité et aussi d’un usage très-facile. Des doigts courts, minces, énergiques, garnis d’ongles, deux dans le sens l’un de l’avant, l’autre de l’arrière, et deux autres sur les côtés de celui de l’avant, fournissent une assiette solide pour la marche sur le sol et une pince capable de se cramponner sur une branche.

Chez quelques grimpeurs les doigts sont toujours au nombre de 4, deux à l’avant et deux à l’arrière.

Les doigts ainsi disposés font l’office d’une double pince qui, par les ongles aigus, permet à ces oiseaux de s’accrocher aux moindres aspérités de l’écorce des arbres et leur rend facile l’action de grimper.

Les doigts sont renforcés, comme les autres parties de pattes chez les oiseaux de proie.

Les nageurs et les plongeurs les ont unis au moyen de palmes, de là leur nom de palmipèdes.

Certains échassiers les ont en partie palmés et assez longs, ce qui leur permet de marcher sur la terre molle et sur les herbes.

Les pattes ne servent pas uniquement à la marche, les perroquets se servent de leurs doigts comme d’une main ; l’épervier porte sa proie dans ses serres ; la poule gratte et creuse la terre avec ses ongles ;