dépôt de moutons Mauchamp-mérinos de l’ancienne bergerie de Gévrolles ; non-seulement il va occuper les bâtiments de la ferme de M. de Hédouville, mais il agrandit les bergeries. Le troupeau y fait son entrée le 21 avril ; alors il n’y avait pas une seule hirondelle rustique, quoique les oiseaux de cette espèce fussent arrivés dans nos pays depuis le 2 de ce mois. Au 21 avril, les hirondelles étaient partout occupées à la nidification ; malgré cela, le 24, il en vint un couple, et même, le 6 mai, quand, dans les nids du dehors, il y avait déjà 3, 4 et 5 œufs, il en vint un second couple.
En 1876, M. Garola a quitté cette ferme. De nombreux troupeaux ont été vendus et les hirondelles qui étaient devenues très-nombreuses ont presque toutes disparu.
En 1872, année remarquable par l’abondance des fourrages et des insectes, j’ai connu plusieurs nids de râle de genêt et je n’ai jamais trouvé que ceux-là.
Que l’on défriche une forêt pour créer une ferme, les sylvains, ou oiseaux des bois, émigreront, pendant que les oiseaux des habitations et des champs accourront ; qu’un marais soit desséché, aussitôt les oiseaux d’eau disparaîtront.
Mais l’exemple le plus merveilleux de la répartition des éliminateurs sur les divers points de la terre, est celui de l’émigration générale des oiseaux à chaque automne. Alors la plus grande partie de la végétation tendre et printanière de la plaine et des bois va disparaître ; la plupart des insectes et des petits animaux vont hiverner dans le sein de la terre ; que feront les oiseaux ? Le plus grand nombre des nôtres porteront dans des pays plus chauds,