ce qu’il était au commencement des choses ; là rien ne vient troubler les relations bien réglées entre le règne animal et le règne végétal, ou le trouble n’est que temporaire ; car aussitôt qu’il vient à se produire, tout se rétablit de soi-même, d’une manière prompte et facile. C’est que la nature a pris les précautions les mieux entendues pour remédier à tout désordre. Ainsi, dans les contrées où personne ne pense à écheniller les arbres, soit parce qu’elles ne sont pas habitées par l’homme, soit parce que la population y est peu nombreuse, jamais on ne voit d’arbre dont les chenilles aient dévoré les feuilles, et encore moins de forêts entières qu’elles soient parvenues à dévaster ».
Grâce à l’élimination si bien proportionnée et qui s’accomplit naturellement, les êtres conservés atteignent le maximum de leur vie et de leur développement ; au lieu de 32,000 chênes sans valeur et même impossibles sur une surface de deux ares, nous n’en avons qu’un, mais à lui seul il peut valoir 500 francs, 1,000 francs et plus, et fournir en une année 32,000 glands. Près de Saint-Dizier, dans la forêt du Val, canton du Champ-Jean-Claude, il y a un chêne cubant 130 décistères au cinquième réduit, et valant environ 3,000 francs.
Chacun sait combien il importe, dans tous les temps et surtout pendant les épidémies, que l’air