Page:Leslie - Histoire de la Jamaïque, partie 1, trad Raulin, 1751.djvu/218

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gnols tombés entre ſes mains étoient rôtis tout vifs : d’autres périſſoient avec des douleurs inexprimables, conſumés par des méches enflammées qu’il leur paſſoit dans les aiſſelles. Eſtre né Eſpagnol étoit un crime qui méritoit la mort : heureux ceux qui expirant ſous ſes coups, n’avoient pas à eſſuier ſa brutale férocité dans de longs ſupplices. C’eſt ainſi qu’il en uſa pendant pluſieurs années, toujours favoriſé de la fortune dans toutes ſes entrepriſes, & redouté de ſes compagnons même, ſur qui il s’étoit acquis une ſi grande autorité, que jamais il n’eut à diſſiper la moindre mutinerie : choſe extrémement rare parmi des Corſaires.

Les Eſpagnols excédés de leurs brigandages, crurent y remédier en diminuant le nom-