Page:Leslie - Histoire de la Jamaïque, partie 1, trad Raulin, 1751.djvu/240

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étoit animé par le deſir de la vengeance. Les mauvais traitemens qu’il avoit eſſuyés de la part des Eſpagnols, avoient tellement irrité ſon courage, qu’il ne s’étoit fait Pirate, à ce qu’il diſoit, que dans la vûe de pouvoir s’en venger : auſſi ſe conduiſit-il avec autant d’intrépidité que d’adreſſe.

Trois autres auſſi déterminés que lui s’offrirent pour aller enlever la ſentinelle. Il falloir s’y prendre avec bien de la prudence : car c’étoit du ſuccès de ce coup de main que dépendoit celui de toute l’expédition. Quand ils ſe furent gliſſés aſſez près, ils tombèrent tous à la fois ſur celui dont ils vouloient ſe ſaiſir : ce qu’ils firent ſi promptement, qu’il n’eut pas le tems, ou la préſence d’eſprit de tirer ſon coup pour