Autun 17 Juillet 1844
Monsieur,
Je vous suis très reconnaissant de m'avoir procuré l'occasion de faire la connaissance de Mr de Soultrait. Il a été pour moi, plein d'amabilité et d'obligeance. Je n'ai qu'un regret, c'est de ne l'avoir pas vu plus souvent. Il m'a fait espérer qu'il vous accompagnerait dans votre voyage à Autun au quel je crains bien que vous avez renoncé, car vous n'en parlez plus. La revue numismatique a annoncé la publication de nos mémoires, mais il n'est pas dit qu'on en rendra compte et je crois que le désir bienveillant que vous m'avez exprimé n'aura pas été partagé par les rédacteurs de cette savante publication. C'est un petit échec, car tous ces messieurs ont reçu un exemplaire de ce livre. Ils ne sont pas si indulgens que vous et peut être devons nous leur savoir gré de ne pas nous effaroucher par leur jugement. Mr d'Espiard avait toujours dit qu'il vous écrirait un mot, mais comme c'est la paresse incarnée il prétend qu'il n'y a rien de pressé et qu'un entretien vaudra mieux qu'une lettre. Il pourra vous donner en échange de votre gauloise d'or, des sceaux du moyen-age ou des médailles. Vous pouvez la lui adresser directement.
