Du 8me pluviose, l’an second de la République Française, une et indivisible.
Les représentants du peuple membres du comité de sureté générale aux représentants du peuple membres du comité de salut public.
Les administrateurs des postes, nous ⁁ont apporté, citoyens collègues, cinq paquets adressés à l’étranger. Ils pensent qu’il peut y avoir des lettres pour des conspirations que nous avons dans l’intérieur. Ils ont ajoutté qu’ils avoient plus que des présomptions pour motiver leurs craintes. Nous avons donc crus, en applaudissant au zèle des administrateurs des postes, ⁁devoir vous adresser les cinq paquets qu’ils nous ont remis. C’est à vous, citoyens collègues, à examiner s’il y a quelque danger à transmettre ces lettres sans examen. C’est un objet de diplomatie, sur lequel votre sagesse et votre patriotisme, vous fairont prendre les mesures que vous croirez nécessaires.
Salut et fraternité,
Les représentants du peuple membres du comité de sureté générale,
Le Bas
Vadier
Gr. Jagot
Louis du Bas-Rhin
Dubarran