Page:Lhomond - Epitome Historiæ Sacræ, 1894.djvu/80

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Aussitôt ils déposent leurs sacs et les ouvrent. L’intendant les fouille et trouve la coupe dans le sac de Benjamin.

LXVII. Les frères de Joseph, accablés de chagrin, retournent à la ville.

Amenés auprès de Joseph, ils se jetèrent à ses pieds. « Comment leur dit-il, avez-vous pu commettre ce crime ? »

Judas répondit : « Je l’avoue, la chose est manifeste, nous ne pouvons alléguer aucune excuse, et nous n’osons ni demander ni espérer notre pardon ; nous serons tous tes esclaves. »

« Nullement, dit Joseph ; mais celui entre les mains duquel on a trouvé la coupe sera mon esclave ; pour vous, retournez en liberté auprès de votre père. »

LXVIII. Alors Judas, s’approchant de Joseph : « Je t’en conjure, mon seigneur, dit-il, écoute-moi avec indulgence. Notre père aime tendrement cet enfant. Il ne voulait pas d’abord le laisser partir. Je n’ai pu obtenir cela de lui qu’après avoir promis qu’il serait à l’abri