Page:Libertad - Autour d'une mort, paru dans L'Anarchie, le 13-07-1905.djvu/3

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médiocre par son entourage, sa fréquentation. Il subissait le sort commun aux forts ; le cercle des lâches, des imbéciles, de ceux qui ne vivent que du reflet des autres écrase, empêche la formation de chaînons qui devraient tenir le cerveau de ceux qui pensent en rapport constant avec le cerveau de ceux qui peuvent agir. Les courtisans, les laquais prennent la place des ouvriers.

Des fois, il venait à Paris ; je le savais. J’aurais éprouvé un grand plaisir à le voir. Il allait dans des milieux ridicules où les snobs seuls pouvaient se trouver, où quelques camarades étaient écrasés par l’ambiance banale. Ses quelques visites étaient pour des intellectuels avancés, des anarchistes de lettres. Là-bas, en Belgique, pouvaient le voir ceux qui ont des moyens pécuniaires à consacrer à des voyages de plaisir. Cet homme n’a jamais rien su des efforts véritables faits pour continuer le travail qu’il avait si puissamment amorcé.

Les jolis gestes de sa vie ont pris dans l’imagination religieuse des individus des formes patriarcales que l’on