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LA PETITE SŒUR DE TROTT

dans le cabinet de papa pour lui apporter la nouvelle. Plus calme, papa a néanmoins montré une vive satisfaction, et, comme il arrive dans toutes les circonstances solennelles, toute la maison s’est réunie pour vérifier le prodige. On ne voit pas encore la dent certainement, mais on la sent quand on met le doigt…

Et c’est d’abord le doigt rose de maman qui s’introduit, et puis le grand doigt de papa, et puis le gros doigt de nounou, et puis le doigt maigre de Jane, et puis le doigt ridé de la vieille Thérèse. Sans doute, les convenances exigent que Trott offre aussi le sien. Il le présente. Mais maman lui dit :

— Non, mon chéri, c’est bien inutile. Et puis peut-être que tu n’as pas les mains très propres.

Trott se sent un peu froissé. Évidem-