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MAMAN, TROTT ET LUCETTE

moment où elle s’aperçoit que ces êtres secondaires osent aspirer à une activité subjective et étrangère à son utilité personnelle, elle se voue immédiatement à la tâche de leur démontrer l’inanité de leurs prétentions. Violences physiques, menaces, accès de rage, imprécations, sourires, gémissements, amabilités, elle n’épargne rien pour arriver à ses fins. Il est inutile d’ajouter qu’elle y arrive toujours, et que nounou domptée et maman exténuée, abandonnant bientôt la couture ou la lettre commencée, rendent les armes à leur vainqueur.

Mais, si Mlle Lucette supporte difficilement d’être négligée, il faut reconnaître que, du moment que l’on s’est dévoué à son service, elle s’accommode assez volontiers, à part les heures de caprices, des divertissements qu’on veut bien lui offrir. Elle n’est pas de ces blasés qui affectent