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POLYBE, LIV. XXXIV.

il dit qu’elle va jusqu’à 2 200 stades, et ne nomme que quatre passages de ces montagnes : l’un par la Ligurie, près de la mer Tyrrhénienne ; un autre, qui est celui par lequel Annibal passa, et qui traverse le pays des Taurini ; un troisième qui passe par le pays des Salassi, et un quatrième par celui des Rhœti : tous quatre sont, dit-il, pleins de précipices.

Il rapporte enfin qu’il y a dans ces montagnes plusieurs lacs dont on compte trois fort grands : ce sont le lac Benacus (de Garda), qui a 800 stades de longueur sur 50 de largeur, et duquel sort le fleuve Mincius (Mincio) ; le lac Verbanus (lac Majeur), long de 400 stades et moins large que le précédent : il donne naissance au fleuve Ticinus (le Tésin) ; le troisième est le lac Larius (de Como), long de près de 300 stades sur 30 de largeur : il donne naissance à l’Adda, fleuve considérable. Tous ces fleuves vont se jeter dans le Pô. (Ibid.)


VII.


Polybe dit qu’il naît à Capoue un vin excellent de l’anadendron, et qu’on ne saurait rien lui comparer. (Athenæi lib. i, c. 24.) Schweigh.


Suivant Polybe, du cap Iapygien (de Leuca) jusqu’au détroit de Sicile, on compte par terre, en suivant la côte, au moins 3 000 stades, et toute la côte est baignée par la mer de Sicile ; mais par mer il y a 500 stades de moins. (Strabo, lib. v.) Schweigh.


On dit que la plus grande longueur de la Tyrrhénie, devant se prendre sur la côte, depuis Luna jusqu’à Ostia, est de 2 500 stades, et que la plus grande largeur, qui se prend depuis la mer jusqu’aux montagnes, est de moitié moindre. On compte de Luna jusqu’à Pise plus de 400 stades ; de Pise à Volaterra, 290 ; de Volaterra jusqu’à Poplonium, 270 ; de Poplonium jusqu’auprès de Cossa, 800, et selon quelques auteurs, seulement 600, ce qui donne pour la distance de Luna jusqu’à Cossa, 1 760, ou au moins 1 560 stades. Mais, suivant Polybe, cette distance n’est pas en totalité de 1 460 stades. (Ibid.)


L’île d’Æthalia (l’île d’Elbe), a un port appelé Argoüs (Porto-Ferraio), nom déduit, à ce que l’on prétend, de celui du navire Argo..... Polybe, dans son livre xxxiv, dit que l’île d’Æthalia s’appelait Lemnos. (Ibid.)


Depuis Sinuesse jusqu’à Misenum, la côte forme un golfe assez vaste, après lequel il s’en présente un autre bien plus grand que l’on nomme le Cratère, fermé par deux caps, le Misenum et l’Athénæum. C’est le long du rivage de ces golfes qu’est située la Campanie. Ce pays de plaines, le plus heureux que l’on connaisse, est totalement environné tant par des collines très-fertiles que par les montagnes des Samnites et des Osci. Antiochus prétend que la Campanie fut jadis habitée par les Osci, qui, selon lui, s’appelaient aussi Amones. Polybe paraît distinguer ces deux peuples, car il dit que les Osci et les Amones habitaient la contrée voisine du Cratère. (Ibid.)


Polybe dit que les distances, à partir de l’Iapygie, ont été mesurées en milles ;