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POLYBE, LIV. XII.

FRAGMENS
DU

LIVRE DOUZIÈME.


I.


Divers fragmens géographiques.


Hippon, ville de Libye. Polybe, livre xii.


Tabraca, ville de Libye. Polybe, livre xii. Ses habitans s’appellent Tabraciens.


Singa, comme le dit Polybe dans son livre xii. Ses habitans s’appellent Singéens.


Polyhistor, dans le livre iii de son traité sur l’Afrique, cite, comme Démosthènes, une ville d’Afrique appelée Chalcée ; mais Polybe le réfute en disant, dans son xiie livre : « Il commet une erreur au sujet de Chalcée ; en effet, ce n’est pas une ville, mais un établissement où l’on travaille l’airain. »


Polybe, dans son xiie livre, dit qu’il existe dans les environs de Syrtes, une contrée nommée Byssatide, qui a deux mille stades de circonférence, et une forme circulaire. (Ex Steph. Byz. et Athen.) Schweighæuser.


Sur le lotus.


Polybe de Mégalopolis, témoin oculaire, rapporte dans son xiie livre les mêmes particularités qu’Hérodote sur la plante d’Afrique appelée lotus. Voici ce qu’il en dit : « Le lotus est un arbre peu élevé, mais tortueux et épineux. Ses feuilles sont vertes, semblables à celles de la ronce, mais un peu plus larges, d’une teinte un peu plus foncée. Son fruit, lorsqu’il commence à se former, est semblable, pour la couleur et la grosseur, aux baies blanches du myrte lorsqu’elles sont mûres. En mûrissant il prend une couleur écarlate et devient, pour la grosseur, presque semblable aux olives rondes ; il a un noyau extrêmement petit. On cueille ce fruit lorsqu’il est parvenu à sa maturité, et, après l’avoir broyé dans une espèce de bière de froment, on le fait coaguler dans des vases pour servir à la nourriture des esclaves, ou bien, après en avoir ôté le noyau, on le garde pour servir aussi de nourriture aux hommes libres. C’est un mets à peu près semblable pour le goût aux figues sauvages et aux dattes, mais d’une odeur plus désagréable. En le broyant et le faisant infuser dans de l’eau, on en fait aussi un vin d’un goût agréable et suave, semblable à celui du bon hydromel. On le boit aussi pur et sans eau ; mais cette sorte de boisson ne peut pas se conserver au delà de dix jours ; aussi les habitans du pays la préparent à mesure qu’ils la consomment. Ils font encore avec