Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

affecté aux départements. Ces mandataires ne relèvent-ils que de toi ? Attends encore.

Ces deux budgets pourvoient aux dépenses de ta commune et de ton département. Mais il est des besoins aussi impérieux, auxquels l’ensemble des communes et des départements, l’État en un mot, peut seul suffire. Je parle de la justice, de l’instruction publique, de l’organisation militaire, des postes, du télégraphe, de la dette publique, des chemins de fer, etc. Le budget qui pourvoit à de telles nécessités est de beaucoup le plus important. Tu nommes des députés chargés de le voter. Ces députés ont en outre le pouvoir de faire des lois, de modifier celles qui existent, pouvoir qui n’appartient ni à la commune ni au département, ils disposent donc en réalité de la fortune et de la vie du pays. Ces tout-puissants, au moins, sont-ils libres ? Tu vas voir.

Au-dessus de tous ces corps délibérants, de tous les Jacques Bonhomme qui travaillent et qui peinent, il y a un homme, un homme seul qui, par un seul acte de sa volonté, peut dissoudre, anéantir conseillers municipaux, conseillers communaux, députés, qui a le droit d’oppo-