Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/46

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à bail Jacques Bonhomme, lui arrachent des millions et veulent bien en rendre à l’État quelque chose : le peuple nommera ses administrateurs ; plus de parlements inamovibles aux justices multiples et corrompues : le jury juge au criminel et les juges sont élus par le peuple. Tout le vieil édifice de l’ancienne France s’écroula sans même trouver un défenseur.

Un principe nouveau préside au droit moderne, l’élection de tous les pouvoirs, — « Je ne m’inclinerai plus que devant la volonté commune. »

Le clergé possède le tiers des terres du royaume ; ses priviléges d’organisation le placent en dehors de l’État. — On émancipe le curé de l’évêque, l’évêque du pape ; tous ils seront élus par le peuple. On servira à ces prêtres une rente (comme si tous ces biens n’avaient pas été extorqués à la nation), moyennant laquelle leurs domaines feront retour à la France. Jacques Bonhomme pourra les acquérir à vil prix. Des assignats seront créés dont la valeur est garantie par ces terres. Ce sera la caisse de la Révolution.


L’œuvre de régénération proclamée, ce peu-