Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/62

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tière du Nord ; l’incendie dévore nos ports militaires ; le Rhin, est découvert ; l’ennemi, aux portes de l’Alsace, marque ses étapes pour Paris. Pour faire face à tant de dangers il faut un gouvernement tout-puissant, un et multiple. Les pouvoirs extraordinaires du Comité de salut public naquirent de la nécessité.

Quels que soient les dangers, à tous nous ferons face.

Aux ennemis du dedans, aux émigrés rentrés, aux conspirateurs empruntant les formes les plus diverses, la calomnie, le mensonge, la corruption, les violences exagérées, nous opposons le Tribunal révolutionnaire, créé avant la crise, mais dont les pouvoirs sont accrus. Contre ceux du dehors, nous portons le décret suivant :

« Tous les Français sont en réquisition permanente. … Les jeunes gens iront se battre, c’est leur devoir de vaincre ; les hommes mariés forgeront des armes et transporteront des subsistances ; les femmes feront des tentes, des habits et serviront les hôpitaux ; les enfants feront la charpie ; les vieillards sur les places animeront les guerriers, prêcheront la haine