Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/192

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« Il faut faire la chasse aux communeux. » (Bien public.)

« Le règne des scélérats du 18 mars est fini. On ne saura jamais par quels raffinements de cruauté et de sauvagerie ils ont clos cette orgie du crime et de la barbarie. On peut le résumer ainsi : deux mois de vol, de pillage, d’assassinat et d’incendie. » (L’Opinion nationale.)

« Quel honneur ! (s’écriait le Journal des Débats), NOTRE ARMÉE A VENGÉ SES DÉSASTRES PAR UNE VICTOIRE INESTIMABLE. »

Ainsi l’armée prenait sur Paris la revanche de ses défaites ! Paris était un ennemi, comme la Prusse, et d’autant moins à ménager que l’armée avait son prestige à reconquérir ! De quel droit peut-on s’étonner maintenant que les fédérés se soient défendus contre l’armée de Versailles, comme ils l’auraient fait devant les Prussiens ? — Pour compléter la similitude, après la victoire, il y eut un triomphe. Les Romains ne le décernaient jamais après les luttes civiles. M. Thiers en décida autrement pour bien montrer au monde que la lutte des classes a remplacé celle des peuples. Les dix contre un paradèrent dans une grande revue. Une épée d’honneur fut offerte à Mac-Mahon. Un journal. l’Avenir libéral ; louait ainsi les proclamations