Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/257

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fusiller Jules Vallès, Bosquet, Parisel, Amouroux, Lefrançais, Brunet et Dombrowski[1] sont des criminels.

» Ne faisons pas verser l’indignation d’un seul côté. Ici le crime est aussi bien dans l’Assemblée que dans la Commune, et le crime est évident.

» Premièrement, pour tous les hommes civilisés, la peine de mort est abominable ; deuxièmement, l’exécution sans jugement est infâme. L’une n’est plus dans le droit, l’autre n’y a jamais été.

» Jugez d’abord, puis condamnez, puis exécutez.

» Je pourrai blâmer, mais je ne flétrirai pas. Vous êtes dans la loi.

» Si vous tuez sans jugement, vous assassinez.

» Je reviens au gouvernement belge.

» Il a tort de refuser l’asile.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    avoua être allé plus de vingt fois dans les lignes ennemies porter des renseignements sur les positions des fédérés et sur leur nombre. On lui demanda s’il se repentait : il haussa les épaules. C’était une brute qui mourut en brute.

  1. Les journaux avaient à cette date raconté ces exécutions. Si celles-là ne sont pas vraies, il y en a eu des milliers d’autres.