Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/71

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central s’adressèrent aux troupes versaillaises dans de nouvelles proclamations[1].

Le Comité central disait :


 » Soldats de l’armée de Versailles !

» Nous sommes des pères de famille. » Nous combattons pour empêcher nos enfants d’être un jour, comme vous, sous le despotisme militaire.

» Vous serez, un jour, pères de famille. Si vous tirez sur le peuple aujourd’hui, vos fils vous maudiront comme nous maudissons les soldats qui ont déchiré les entrailles du peuple, en juin 1848 et en décembre 1851.

» Il y a deux mois, au 18 mars, vos frères de l’armée de Paris, le cœur ulcéré contre les lâches qui ont vendu la France, ont fraternisé avec le peuple ; imitez-les !

» Soldats, nos enfants et nos frères, écoutez bien ceci, et que votre conscience décide :

» Lorsque la consigne est infâme, la désobéissance est un devoir !

» 3 prairial, an 79.

 » Le Comité central. »
  1. Note 1 de l’appendice.