Page:Littérature Contemporaine - Volume 35, 1886.djvu/138

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Son parfum réjouit les âmes qu’elle inspire ;
Mère de l’indulgence et sœur du dévoûment,
Elle s’épanouit comme un joyeux sourire,
Elle est dans le baiser sur le front d’un enfant.
Mais, n’es-tu pas ici dans un nid d’hirondelle ?
Sous l’aile de ta mère, ami, viens t’abriter ;
Dors en paix loin du bruit, loin des ombres cruelles,
Que ne puis-je toujours te défendre et t’aimer !

Gironde  Marie Largeteau


VICTOR HUGO AU TOMBEAU

SONNET


Ô maître souverain ! Dieu de la poésie,
Dont la lyre régna sur le monde enchanté,
Tu meurs ! — Mais de ta gloire éclatante et choisie,
L’astre se lève au ciel de la postérité.

Désormais, à l’abri des retours de l’envie,
Ton nom prend un reflet d’éternelle clarté :
Si tu fuis aujourd’hui les chaînes de la vie,
C’est pour t’emparer mieux de l’immortalité !

Ah ! tant que notre langue, airain mâle et sonore,
Sur une bouche humaine ira vibrer encore,
Les cœurs s’enflammeront à tes strophes de feu,

Et tes vers créateurs, pleins de sève féconde,
Retentiront pareils à ce Verbe de Dieu,
Qui jadis du néant faisait jaillir un monde !

Juin 1885 Gabriel Monavon.


BIEN VOLONTIERS, MADEMOISELLE ?

Tout le monde sait qu’à chaque saison estivale, les villes d’eau reçoivent un plus grand nombre de visiteurs.