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moyen du système féodal, système barbare en ce qu’il mettait l’individu sous la dépendance absolue du possesseur de la terre, et donnait tous les droits à la force brutale sans en laisser aucun à l’industrie.

La définition du Celte a exigé les développements qui précèdent. Nous allons maintenant prouver la parenté entre les Celtes du continent et ceux de l’Irlande.

Identité des deux races irlandaise et celtique.

Elle s’établit par les preuves suivantes :

1o Similitude des caractères physiologiques et moraux, tels que poitrine développée, tête oblongue et forte, figure pleine, allure dégagée, humeur gaie.

2o Similitude des institutions. Le druidisme, si particulier, se retrouve sous le même nom dans les deux pays. Le principal magistrat s’appelait en Irlande Fear Breiton, homme des jugements, et en Gaule Ver-go-bret, homme pour jugement : c’est le même nom pour la même fonction.

3o Similitude des langues. Tous les mots gaulois, ou cités comme tels par les auteurs grecs et latins, s’expliquent par l’irlandais.

Dun, dans Cœsarodunum, Augustodunum, etc., signifie forteresse, en irlandais, comme Mag, dans Rotomagus, Cœsaromagus, signifie plaine. Alpes, c’est Ealpa, prononcez Alpa, hauteurs blanches ; Garumna, (la Garonne) c’est Garbabain, prononcez garaouenne, la rivière rude. Le mot rivière lui-même trouve sa seule étymologie dans l’irlandais rit-bir, (prononcez river) eau courante.

Parmi les noms de vêtements : bardocucullus, capuchon, vient de barread, béret[1] et cocullach, filet. Braca, braie, est la bracane des Irlandais (de bric, rayé). Linna vient de leina, étoffe de lin ; sagum, de sac, vêtement de dessous ; gunacum, de gunnad, gunais,

  1. Barréad, béret, de bar tête, edach, vêtement.