Aller au contenu

Page:London - Contes des mers du Sud, trad. Postif et Gruyer, 1948.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Tu gardes ton opinion et je conserve la mienne. »

Quand John Starhurst et Naraou se furent endormis sur leurs nattes, dans une paillote voisine qui leur avait été attribuée, Erirola se glissa dans la maison du vieux chef auquel, après une habile préparation oratoire, il tendit la dent de cachalot.

Mongondro prit la dent et la contempla longuement. C’était, certes, une très belle dent et elle lui faisait fort envie.

Mais il se doutait bien, aussi, de la requête qui accompagnerait un pareil cadeau.

« Non… Non… Non… ruminait-il à part lui. La dent est superbe, assurément… »

Et sa bouche ébréchée en salivait de désir.

« Je ne peux pas consentir, cependant, Non… Non… Non…

Et, avec force excuses, il rendit l’objet à Erirola

Au petit jour, chaussé de ses grandes bottes de cuir, John Starhurst était en route, arpentant le sentier dans la brousse vers les montagnes vaporeuses qui, maintenant plus proches, semblaient tapissées de velours vert.

Devant lui marchait un guide nu, plus allant que Naraou, qui demeurait collé à ses talons.

Le noir lui avait été prêté par Mongondro pour le conduire jusqu’au prochain village, qui fut atteint vers le milieu de la journée.

Sans plus de succès, John Starhurst renouvela