Page:London - Croc-Blanc, 1923.djvu/252

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porte. Croc-Blanc observait, aplatissant ses oreilles, mais toujours immobile.

— Je vais le descendre à terre avec moi, dit Matt.

Il s’avança vers Croc-Blanc, qui glissa aussitôt loin de lui. Matt courait à sa poursuite, mais Croc-Blanc disparut derrière un groupe, tourna tout autour du pont, reparut, s’éclipsa et virevolta, sans se laisser capturer. Alors Scott l’appela et il vint en prompte obéissance.

Scott se mit à caresser Croc-Blanc et remarqua, sur son museau, des coupures fraîches, ainsi qu’une entaille entre ses yeux. Matt passa sa main sous le ventre de l’animal.

— Nous avions, dit-il, oublié la fenêtre. Il a le ventre tout balafré. Il a, parbleu ! passé à travers les vitres.

Mais Weedon Scott n’écoutait pas. Il pensait rapidement. La bruyante sirène de l’Aurora annonçait le départ. Des hommes se mettaient en mesure de descendre l’échelle du bord. Matt, dénouant sa cravate, s’avança pour la passer autour du cou de Croc-Blanc.

— Non, pas cela, dit Scott. Adieu, mon vieux ! Vous pouvez partir. Quant au loup, inutile de me donner de ses nouvelles. Je l’ai avec moi, voyez.

— Quoi ? s’écria Matt. Voulez-vous dire par là…

— Je dis ce que je dis. Voici votre cravate. Je vous écrirai, à vous, sur lui.

Matt descendit. À la moitié de l’échelle, il s’arrêta.

— Il ne pourra jamais supporter le climat ! Vous