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LES FATIGUES DE LA ROUTE

lement se trouver épuisés avant la fin du voyage.

Ce résultat fut d’ailleurs avancé par la faute de Hal ; voyant que les chiens manquaient de force, il jugea que cela tenait à la ration trop faible, et la doubla. (Pour comble d’imprévoyance, Mercédès volait tous les jours du poisson dans les sacs pour le donner en cachette à ses favoris). Les chiens nouveaux, dont l’estomac ne demandait pas une alimentation abondante, habitués qu’ils étaient à un jeûne chronique, firent preuve cependant d’une grande voracité ; les autres jouissaient d’un bel appétit ; de sorte qu’au bout de peu de jours, la famine menaça.

Hal s’aperçut au quart de la route que plus de la moitié des provisions avait disparu ; et dans l’impossibilité absolue de s’en procurer de nouvelles, il diminua brusquement la ration journalière, tout en proclamant la nécessité d’allonger les heures de marche.